Fauteuil en acajou et placage d’acajou d’époque Empire estampillé Pierre Benoit Marcion ( 1769-1840 ).
Dossier rectangulaire légèrement renversé, accotoirs à rouleaux s’échappant de dés de raccordements sculptés en fleur de lotus. 

Ce modele de fauteuil se distingue par ses consoles d’accotoirs en pilastres sculptés de feuilles d’eau et de lotus en tiges stylisés, prolongées par des pieds antérieurs en double balustre (dits « pieds Jacob »).
Pieds postérieurs à l’étrusque.

Bel état de conservation, parfaite stabilité. Léger écart sur le côté gauche du dossier (peu visible).

Agrémenté d’un cuir couleur caramel en bon état ( légère incision au niveau de l’assise ).

Époque Empire.

Estampillé P. MARCION

Un modèle similaire issu d'une série de six est présent au château de Compiègne lors de l’inventaire de 1809. Dans l’appartement double de Prince, puis l’appartement du duc et de la duchesse de Berry.


Bibliographie :
Marcion, ébéniste de Napoléon, Jean-Pierre Planchon, éditions Monelle Hayot, p 163.

Pierre-Benoît Marcion (1769-1840),
fut l’un des fournisseurs de Napoléon 1er . Dès l’époque du Directoire, il tenait un atelier et un magasin d’ébénisterie, rue Neuve-des-Petits-Champs, près de la rue Chabanais," Aux Égyptiens", et fit paraître des annonces invitant le public à voir son « choix de meubles de genre, en bois d’acajou, richement ornés de bronze, d’après les belles formes des Antiquités étrusques, égyptiennes, grecques et romaines ». Sa maison ayant pris de l’importance fut transférée bientôt rue Helvétius (ci-devant Sainte-Anne), puis rue Saint-Marc. En 1806, Marcion présenta au Garde-meuble des soumissions pour la fourniture de lits en bateau, canapés, bergères et fauteuils à figures ailées, sièges avec les pieds en « fourreau de sabre », psychés, lavabos-tripodes, somnos ou tables de nuit, etc. Un grand nombre d’ouvrages lui furent demandés pour les palais de Saint-Cloud, Trianon, Compiègne, Fontainebleau et Rambouillet. Une de ses
oeuvres capitales fut le lit de l’impératrice Marie-Louise qu’il exécuta en 1809. Cette couchette, tout en noyer doré, offrait de très riches sculptures à décor de cygnes, guirlandes et rinceaux ; elle se complétait par deux torchères portant des figures agenouillées qui soutenaient les draperies du baldaquin. 
Marcion fut chargé encore de travaux considérables pour le service des ministres et grands-officiers de la Couronne. Victime d’une crise qui sévissait sur toute l’industrie française dans les dernières années du règne de Napoléon, cet ébéniste fit faillite en 1814. Les collections de l’État renferment quelques pièces à l’estampille de P. MARCION.

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